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publié le 20 mars 2020

“1 jour – 1 vin” : Givry premier cru Clos du Cellier aux Moines 2014 domaine Joblot !

 

Début 2016, dans son numéro 127, Bourgogne Aujourd’hui revenait sur trente années qui ont marqué la Côte Chalonnaise (71), avec
une impressionnante dégustation « verticale » de Givry premier cru
rouge Clos du Cellier aux Moines du Domaine Joblot.
À la
fin des années 70, Jean-Marc Joblot a repris le domaine familial rejoint
quelques années plus tard par son frère, Vincent. En 2012, Juliette, la fille
de Jean-Marc, s’est inscrite dans la continuité du domaine au travers d’une
passation progressive. Le domaine, qui produit la seule appellation Givry en
blanc et rouge, s’étend sur 14 hectares et a fait le choix d’une culture raisonnée. Le
travail de la vigne repose sur une taille précoce (pour vendanger aussi tôt que possible) un ébourgeonnage rigoureux, des vendanges en vert et une
récolte à la main. Les raisins 100% éraflés suivent une cuvaison en cuve
fermée avant la mise en fût. L’idée est ainsi de raisonner les apports
d’oxygène pour raisonner les apports de soufre. Dans le même esprit, le domaine
ne soutire plus après les fermentations malolactiques.

Le premier cru Clos du Cellier aux Moines profite d’une exposition plein Sud qui peut
parfois être venté. L’âge moyen de la vigne au domaine est d’environ 35 ans.
L’élevage de cette cuvée est d’un an 65% fûts neufs et 35 % fûts d’un vin en
moyenne selon l’année. Le 2014, dégusté au domaine, avait été noté 16/20 avec
comme commentaire « déjà abordable et qui devrait vieillir avec
grâce ». Qu’en est-il 4 ans après, pour cette bouteille conservée et
sortie d’une cave particulière ? Et bien, la prévision s’est avérée
juste !Tout
ce que j’aime dans le pinot noir bourguignon se retrouve dans cette
bouteille… D’abord le nez : fin, aux arômes délicats de fruits rouges, de zan,
de noyau de cerise. Finesse et délicatesse des senteurs mais qui
« explosent » dans le verre. La bouche est nette, précise, sur une
jolie tension minérale, avec toujours cette impression de croquer du noyau de
cerise. La texture croquante de la mise en bouche devient ensuite ciselée, avec des
tanins qui se fondent déjà harmonieusement… même si cette bouteille en a
incontestablement encore « sous le pied ». Très longue finale qui
laisse dans le palais un côté presque salin, digeste, et dans le nez une superbe rétro-olfaction cerisée en queue de paon. Une
superbe bouteille qui ne laisse qu’une envie : se resservir un verre et qui mérite 17,5/20 aujourd’hui !Frédéric Villain*
Pharmacien de formation, Frédéric participe très régulièrement depuis une dizaine d’années à de nombreuses dégustations de la revue en Bourgogne et dans le Beaujolais.

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