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publié le 26 juin 2013

Le millésime 2012 région par région

 

A Chablis, vignoble phare de l’Yonne, on distingue souvent
les côteaux de la rive droite de la rivière le
Serein (tous les grands crus et premiers crus très cotés comme Montée de Tonnerre, Fourchaume, Mont
de Milieu, Vaucoupins…) et ceux de la rive gauche (premiers crus Montmains,
Côte de Léchet, Vosgros, Vaillons…). Les vignobles de la rive droite sont
considérés comme plus précoces et cette particularité s’est pleinement vérifiée
en 2012. Les vignes de la rive droite ont fleuri un peu plus tôt, dans de
mauvaises conditions entraînant
coulure et millerandage, alors qu’en rive gauche, quelques jours plus tard, la
fleur passait dans de meilleures conditions. Et à la vendange, la différence s’est d’abord fait sentir de façon très nette sur le niveau de
production. Un vigneron nous expliquait ainsi avoir produit un peu moins de 40 hl/ha
en moyenne dans ses parcelles de la rive droite, alors qu’il rentrait une
récolte normale (55 à 60 hl/ha)
en rive gauche.

La différence s’est également fait
sentir au niveau du style des vins. Avec de plus petits rendements, les raisins
de la rive droite ont mûri plus vite, en atteignant des maturités plus élevées,
jusqu’à 13 degrés et un peu plus dans certaines parcelles, alors qu’en rive
gauche, on enregistrait 0,5 à 1 degré de moins. Nous parlons là de moyennes qui
n’excluent évidemment pas des cas particuliers dans certains secteurs précoces
de la rive gauche, comme Les Vaillons.

Au niveau des vins blancs de
Chablis, deux styles se dégagent assez clairement aujourd’hui : un côté
très riche, opulent rive droite, avec, et c’est essentiel, de bons niveaux d’acidité
pour tenir l’ensemble et un profil moins concentré, mais plus allongé, plus
minéral, plus « classique » peut-être pour les vins de la rive
gauche. Il est à noter que dans cette première dégustation des chablis 2012,
notre jury a plébiscité les vins de la rive droite… et les secteurs chauds de la
rive gauche. Notre préférence est la même en 2012. Elle va vers ces vins à la fois
très riches, impressionnants pour certains, qui conservent également beaucoup
de précision aromatique et pour lesquels on peut parler de grand millésime.

Pour les autres vignobles de
l’Yonne dont nous avons pu déguster les vins, l’année s’annonce de premier
ordre pour l’appellation saint-bris ; les sauvignons étaient mûrs et frais
et cela se voit. Même constat pour les vins rouges d’Irancy. Grâce aux petits rendements de l’année, le
pinot noir a pu atteindre de bons niveaux de maturité et les vins sont à la
fois bien charpentés, charnus et frais.

Christophe Tupinier

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